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La guerre change à nouveau le visage de l’Europe — et pas seulement sur les fronts. Là où résonnaient les slogans de tolérance et des droits de l’homme, le murmure de la vieille haine se fait de plus en plus entendre. L’antisémitisme — un ancien virus du continent — se réveille à nouveau, émergeant des couches souterraines de l’histoire dans les rues de Berlin, Paris et Bruxelles.

Des manifestations de masse, des incendies de synagogues, des attaques contre les Juifs — tout cela n’est plus des images d’archives des années 1930, mais la chronique des nouvelles européennes de 2025.

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Mais les raisons de ce qui se passe sont bien plus complexes qu’un simple débat politique sur la guerre d’Israël avec le Hamas. C’est le reflet d’un changement global — de la manière dont la Russie, l’Iran et leurs partenaires idéologiques utilisent la rhétorique anti-israélienne et anti-occidentale pour enflammer l’Europe de l’intérieur.

Quand l’antisémitisme est redevenu “à la mode”

Au cours des derniers mois, le niveau des incidents antisémites en Europe a augmenté de manière exponentielle.

En France — des attaques contre des écoles et des cimetières juifs.
En Allemagne — des menaces à l’encontre des rabbins et des étudiants israéliens.
Au Royaume-Uni, la police enregistre une augmentation des crimes de haine de plus de 500%.

Mais le danger ne réside pas seulement dans les chiffres.

Il s’agit d’une nouvelle forme d’un ancien mal — l’antisémitisme sous le masque de l’activisme politique.

Aujourd’hui, la haine est souvent présentée comme une « lutte contre l’impérialisme » ou une « solidarité avec les opprimés ».
Hier, cela s’appelait le fascisme, aujourd’hui — “anticolonialisme”.
L’essence n’a pas changé.

De nombreux experts notent : l’antisémitisme aujourd’hui ne s’exprime pas toujours par des insultes.

Il peut se cacher derrière des slogans, derrière la “lutte pour la liberté de la Palestine”, derrière des récits artificiels qui sont implantés à travers les réseaux sociaux et la propagande.

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C’est là que réside le principal danger de la nouvelle vague.

La Russie et le Hamas — différents fronts d’une même idéologie

L'Europe et les ombres de la haine : pourquoi l'antisémitisme revient et quel est le rôle de la Russie et du Hamas
L’Europe et les ombres de la haine : pourquoi l’antisémitisme revient et quel est le rôle de la Russie et du Hamas

Dans le contexte ukrainien, la comparaison entre la Russie et le Hamas est particulièrement précise.

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Les deux structures agissent selon le même principe : le terrorisme comme argument.

L’armée de Poutine détruit les villes d’Ukraine sous le slogan de « libération », tout comme le Hamas tue des civils israéliens en se cachant derrière la « lutte pour la justice ».

Cette parallèle n’est pas fortuite.

La Russie construit systématiquement des liens idéologiques et informationnels avec les forces anti-occidentales au Moyen-Orient.

Moscou justifie le terrorisme du Hamas comme une “réaction à l’agression israélienne”, et celui-ci, à son tour, qualifie la guerre de la Russie contre l’Ukraine de “lutte contre le nazisme”.

En fait, c’est le langage commun des régimes autoritaires et des mouvements extrémistes : tout est permis, si cela peut être appelé “résistance”.

L’antisémitisme comme outil du Kremlin

Le Kremlin n’a pas inventé la haine — il a appris à la monétiser.

Les structures médiatiques russes ont créé pendant des années une pseudo-analyse où Israël et “l’influence juive” étaient présentés comme la cause de l’injustice mondiale.

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La même logique est utilisée contre l’Ukraine : “marionnettes de l’Occident”, “complices de l’OTAN”, “victimes du capital juif”.

En substance, ce n’est pas seulement de l’antisémitisme, mais une technologie géopolitique.

Elle fonctionne sur les émotions, sur les peurs, sur le sentiment d’une “identité volée”.

De la même manière, les propagandistes islamistes radicaux recrutent des adeptes sous le slogan de la lutte “contre les colonisateurs”.

Ces deux courants — l’impérialisme russe et le fanatisme moyen-oriental — se rejoignent en un point : la haine de l’Occident, des Juifs et de la démocratie.

L’Europe, ayant perdu son immunité

De nombreuses sociétés européennes se sont révélées non préparées à cette nouvelle forme de vieille contagion.

Après des décennies de paix et de prospérité, le contrôle du langage de la haine s’est affaibli.

La liberté d’expression devient souvent un prétexte pour des récits destructeurs.

Les réseaux sociaux sont remplis de blogs “anti-impérialistes”, où Israël est qualifié d’« occupant » et la Russie de « combattant contre l’Occident ».

Des centaines de ces pages fonctionnent sur les mêmes serveurs, souvent financées depuis Moscou ou Téhéran.

Ainsi, l’antisémitisme entre à nouveau dans le courant dominant — non pas à travers des slogans “frappez les Juifs”, mais à travers les mots “soutenons la Palestine”.

Cela le rend particulièrement dangereux : une personne peut être victime de la propagande sans se rendre compte qu’elle répète le langage de ceux qui justifient le terrorisme.

Le récit palestinien comme miroir de l’agression russe

Lorsque le Hamas justifie les attaques contre Israël avec des slogans de “lutte contre l’occupation”, on reconnaît facilement dans ces phrases le lexique du Kremlin : “dénazification”, “libération”, “territoires historiques”.

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Dans les deux cas, la violence est justifiée par un “but supérieur”.

Les propagandistes autoritaires ont appris à utiliser les mots “liberté” et “justice” comme écran de fumée.

De la même manière, la Russie justifie les meurtres d’Ukrainiens, tout comme le Hamas le fait pour les Israéliens.

La différence réside seulement dans l’échelle : les méthodes sont les mêmes, les publics différents.

Cela est de plus en plus discuté en Israël et en Ukraine : le terrorisme, où qu’il se produise, se nourrit toujours de l’impunité.

L’idéologie de la haine et la fatigue occidentale

L’Europe moderne est fatiguée de la guerre.

Mais la fatigue est un terreau idéal pour la manipulation.

Quand les gens cessent de distinguer les nuances, le slogan “pour la paix” peut se transformer en justification du terrorisme.

Dans les universités d’Europe, des manifestations “en soutien à la Palestine” ont lieu, où l’on entend des appels à “nettoyer la terre du sionisme”.

Dans ces phrases, il n’y a rien d’humaniste — c’est le langage de la haine, seulement dans un nouvel emballage.

Ainsi, l’antisémitisme redevient acceptable — s’il est caché sous le masque de la “justice”.

L’Ukraine, Israël et le lien moral

L’Ukraine et Israël se retrouvent du même côté de la réalité, où le terrorisme est une idéologie, et la vérité exige de la force.

Pour Kiev, c’est évident : lorsque l’Occident ne réagit pas à certaines manifestations de terrorisme, il en provoque d’autres.

Le mal non nommé croît plus vite que celui reconnu.

L’Ukraine soutient Israël dans sa lutte contre le Hamas pour une bonne raison.

Les deux pays sont des cibles d’attaques propagandistes, de désinformation et de pression internationale.

Pour les deux, le mot “autodéfense” est devenu non seulement un terme juridique, mais une question de survie.

Comment le Kremlin joue sur les sentiments antisémites

La Russie implante activement des récits antisémites et anti-israéliens dans les médias occidentaux.

Sous couvert de “points de vue alternatifs”, des textes sur les « élites juives », le « contrôle sioniste » et le « complot mondial » se répandent sur le net.

Ces mêmes thèses résonnaient dans les années 1930 — mais maintenant, au lieu de journaux, elles sont diffusées par des chaînes Telegram anonymes.

Souvent, l’antisémitisme devient un “produit dérivé” de la propagande prorusse.

Ceux qui justifient la guerre contre l’Ukraine utilisent souvent les mêmes constructions rhétoriques que les antisémites : la recherche d’un ennemi, la théorie du complot, le culte de la “nation humiliée”.

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Pourquoi c’est important maintenant

Parce que l’histoire frappe à nouveau aux portes de l’Europe.

L’antisémitisme — ce n’est pas seulement un problème pour les Juifs. C’est un test décisif de l’état de la société.

Quand la haine des Juifs devient la norme, cela signifie que les fondations de la démocratie se désintègrent.

Les cris d’aujourd’hui sur les places “de la mer au fleuve” — ce n’est pas un slogan de liberté, mais un avertissement.

Et si l’Europe ne tire pas de leçons maintenant, demain cette vague l’engloutira elle-même.

Ce qui peut arrêter la nouvelle vague de haine

1. Réaction ferme des autorités.
Les États doivent qualifier l’antisémitisme de menace à la sécurité nationale, et non simplement de crime de haine.

2. Médias responsables.
Les médias doivent cesser d’assimiler l’agresseur et la victime.
Les organisations terroristes ne peuvent pas être une “partie égale au conflit”.

3. Éducation et mémoire.
L’Europe n’a pas le droit d’oublier où le silence face à l’antisémitisme a déjà conduit.
Chaque nouveau cas doit être considéré comme un signal d’alarme, et non comme un “excès de foule”.

4. Solidarité des pays qui connaissent le prix du terrorisme.
L’Ukraine et Israël doivent rester alliés — non seulement en politique, mais aussi en termes de sens.
Leur expérience de résistance au terrorisme — ce ne sont pas deux histoires distinctes, mais une ligne de défense du monde civilisé.

Conclusion

L’Europe se retrouve à nouveau à un carrefour.

D’un côté — la fatigue, le cynisme, le faux neutralisme.
De l’autre — la clarté : le terrorisme ne peut pas être équilibré, il doit être arrêté.

La Russie et le Hamas — deux manifestations d’une même maladie, qui se nourrit de l’impunité et de la peur.

Et tant que l’Europe cherche des excuses pour ceux qui tirent sur des enfants, la haine continue de changer de drapeaux, mais pas d’essence.

La paix commencera là où l’on cessera de justifier le mal — sous n’importe quel slogan.

Et si l’Europe veut rester l’Europe, elle devra se souvenir pourquoi elle a juré : plus jamais.

Европа и тени ненависти: почему антисемитизм возвращается и при чём здесь Россия и ХАМАС
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