Je m’appelle Sarah.
J’ai 55 ans, je suis née à Bordeaux, juive séfarade par ma mère et fan de bon vin par mon père. Depuis 11 ans, je vis à Netanya avec mon mari — oui, toujours le même — mais disons que cela ne m’empêche pas de respirer librement.
Je pèse 140 kilos. Oui, qu’on se le dise tout de suite. Mais chaque kilo raconte un souvenir : un dîner trop long, une joie mal contenue, un vendredi soir où la challah était plus forte que la volonté.
Je ne cherche plus à plaire, je cherche à vivre. Et parfois, c’est bien plus séduisant.
Un jour, en buvant mon café face à la mer, je suis tombée sur LuxeLive.
Je pensais que c’était un de ces sites trop lisses, plein de belles filles et de filtres.
Mais non.
C’était un miroir. Un endroit où les filles d’escorte et les curieux parlent de ce que les autres taisent : l’attention, la présence, la vérité du regard.

De Bordeaux à Netanya : même soleil, plus de sable
Quand j’étais jeune, à Bordeaux, je pensais que la Méditerranée, c’était une carte postale.
Maintenant, je la vois chaque matin, et je peux te dire : elle juge moins que les miroirs.
Ici, les gens vivent. Ils parlent fort, ils mangent gras, ils s’aiment vite.
Et moi, au milieu, je me sens parfaitement à ma place.
Mes 140 kilos ne dérangent personne : ils prennent juste un peu plus de place dans les conversations.
Même mon mari dit : “Sarah, avec toi, on n’a jamais froid !”
Je lui réponds : “Normal, chéri — je suis mon propre chauffage central.”
La séduction n’a pas d’âge
Il y a des jours où je regarde les jeunes couples sur la plage.
Elles, minces et nerveuses. Eux, tatoués et distraits.
Et je souris. Parce que la vraie séduction, ce n’est pas la peau tendue — c’est le rire qui détend.
Quand tu dépasses 50 ans, tu découvres la beauté de ne plus jouer.
Tu n’as plus besoin de séduire, tu sais déjà que tu plais à ceux qui te regardent vraiment.
Le rire, mon meilleur régime
J’ai essayé tous les régimes : sans sucre, sans gluten, sans espoir.
Rien n’a tenu.
Mais depuis que je ris tous les jours, j’ai perdu — pas du poids — mais des complexes.
À Netanya, tout le monde me connaît. “Ah voilà Sarah, la Française qui rit trop fort !”
Je prends ça comme un compliment.
Parce que dans un monde où tout le monde retient son souffle, moi je respire à pleins poumons.
Les confidences du chat public
Je ne pensais pas dire ça un jour, mais je me suis mise au chat.
Oui, au LuxeLive Public Chat.
C’est comme une terrasse virtuelle où chacun raconte sa vie, son humeur, ses secrets.
J’y ai parlé avec un homme d’Eilat, veuf depuis 5 ans.
Il m’a dit : “Tu es drôle, Sarah. Tu me rappelles que la vie ne finit pas après la cinquantaine.”
Je lui ai répondu : “Non, elle commence quand on arrête de se prendre pour des héros de série Netflix.”
Ces échanges m’ont fait du bien.
Pas de drague lourde, pas de faux profils, juste des humains qui cherchent à exister ensemble.
Et moi, j’aime exister, surtout en grand format.
Les kilos de la liberté
Je dis souvent que mon poids, c’est ma biographie comestible.
Chaque repas, chaque dessert est un chapitre.
Quand je mange, je ne me punis pas : je me célèbre.
À Bordeaux, on disait que j’étais “trop”.
À Netanya, on dit que je suis “pleinement”.
Et j’adore cette différence.
Parce qu’ici, personne ne me dit de maigrir.
Les gens te regardent dans les yeux, pas dans l’assiette.
Et dans ces yeux-là, j’ai retrouvé quelque chose que j’avais perdu en France : la légèreté.
Mon mari, mon miroir (parfois déformant)
Mon mari est un homme patient.
Quand je ris, il rit. Quand je pleure, il me tend une serviette et dit : “Ce n’est pas grave, c’est juste la sauce.”
On s’aime comme deux vieux enfants — avec tendresse, avec distance, avec la certitude qu’on ne se refera pas.
Et pourtant, parfois, je sens en moi un petit feu.
Pas d’infidélité, non. Mais ce désir d’être vue autrement.
Je crois que c’est ça, le secret des services d’escorte.
Pas la chair. La reconnaissance.
Les filles d’escorte de Netanya — et moi
Je les ai vues, ces jeunes filles d’escorte, sur LuxeLive Netanya.
Des regards assurés, des corps libres, des sourires conscients de leur pouvoir.
Elles n’ont pas peur d’exister.
Et moi, à 55 ans, je leur dis bravo.
Parce qu’au fond, nous faisons la même chose :
nous revendiquons le droit d’être vues comme nous sommes.
Je n’ai peut-être plus 20 ans, mais j’ai 55 ans de vécu.
Et dans chaque ride, il y a une blague, une nuit d’amour, une prière, une baguette de trop.
Netanya, ma scène et mon refuge
Chaque soir, je m’assois sur mon balcon, un verre de vin à la main.
La mer est dorée, le vent sent la pastèque et le jasmin.
Je regarde la ville s’endormir et je me dis : “Sarah, t’as fait du chemin.”
De Bordeaux à Netanya, j’ai gagné 40 kilos et perdu des illusions.
Mais j’ai gagné la paix.
Et c’est beaucoup plus léger que n’importe quel régime.
Épilogue : rire, aimer, exister
Je ne sais pas combien de temps il me reste, mais je sais comment je veux le vivre :
en riant, en mangeant, en écrivant, en aimant.
Et quand quelqu’un me demande :
“Sarah, tu ne regrettes rien ?”
Je réponds :
“Seulement les vêtements trop petits. Et encore.”
La vie, c’est comme un bon vin : elle s’arrondit avec le temps.
Et moi, j’ai décidé d’être la bouteille entière.
