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«Ni les organisations juives internationales, ni les gouvernements des pays occidentaux, ni les États-Unis, ni Israël n’ont condamné les frappes sur les synagogues.»

L’un des principaux centres stratégiques d’Israël — INSS (Institut des études de sécurité nationale), dont les évaluations sont citées par le gouvernement et l’armée du pays, a publié le 30 octobre 2025 une analyse sur une série de frappes russes contre des synagogues en Ukraine.

Partie consciente de la tactique russe

L’auteur de l’étude, l’ancien diplomate israélien Yaron Hamburg, montre que les attaques contre les synagogues à Kherson, Kiev et Odessa ne sont pas accidentelles. Ce n’est pas une erreur de ciblage ni un dommage collatéral — c’est une partie consciente de la tactique russe, inscrite dans une tendance plus large.

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La Russie, en détruisant l’Ukraine et en affichant publiquement son mépris pour les normes internationales, joue en même temps sur la vague de la montée mondiale de l’antisémitisme. Le Kremlin utilise activement des récits antisémites, et les frappes sur les sanctuaires juifs deviennent une continuation pratique de cette rhétorique.

L’auteur souligne : cela se produit à un moment où l’antisémitisme s’intensifie rapidement dans le monde, en particulier en Europe occidentale. Et c’est précisément pourquoi le silence de la communauté internationale est dangereux — il transforme la haine et la violence en norme.

La principale conclusion de l’étude est claire :

La Russie ne se contente pas de faire la guerre à l’Ukraine. Elle frappe consciemment les symboles juifs — et devient ainsi partie intégrante de la tendance antisémite mondiale.

Chronologie des frappes

«Le 24 octobre 2025, un missile russe a frappé directement la synagogue centrale de Kherson. Bien que le missile n’ait pas explosé, il a complètement détruit le bâtiment ; le rabbin a été sauvé par miracle, sortant de celui-ci quelques secondes avant l’impact.»

Cette même synagogue avait déjà été attaquée le 9 octobre, lorsque «une munition à fragmentation russe a endommagé l’un des murs».
Ensuite — le 22 octobre : un drone russe a frappé une synagogue dans le quartier de Podol à Kiev, causant de graves destructions.
Et enfin, en août : le lendemain du jeûne de Tisha Be-Av, un drone «Shahed» a détruit une synagogue historique à Odessa.

«La fréquence des attaques contre les synagogues soulève des doutes quant à leur caractère accidentel, surtout dans le contexte des déclarations de la Russie sur des armes “intelligentes” et “précises”.»

Malgré les déclarations de Moscou sur des «objectifs militaires», les bombardements de zones civiles, selon l’auteur, portent un coup sévère à l’infrastructure.
L’objectif est de «transformer l’Ukraine en un lieu inhabitable».
Et les lieux de culte deviennent des «cibles de qualité, dont la destruction sape le tissu de la vie civile».
Trois ans et demi après le début de l’invasion, écrit Hamburg, il est déjà difficile de s’étonner du cynisme de la tactique militaire russe.

« Que les attaques contre les synagogues aient été accidentelles ou intentionnelles, la Russie ne s’est pas excusée », écrit l’auteur.

Rhétorique antisémite du Kremlin et contexte mondial dangereux

L’auteur souligne que la direction russe n’a aucune raison de faire preuve de compassion envers la communauté juive d’Ukraine.

Le simple fait de l’origine juive de Volodymyr Zelensky irrite l’élite russe, qui tente de convaincre le monde qu’un “régime néonazi” opère en Ukraine.

Selon le chercheur, le Kremlin utilise systématiquement des motifs antisémites, déforme la mémoire de l’Holocauste et propage des thèses conspirationnistes anti-occidentales.

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L’auteur rappelle que Poutine a publiquement accusé les «Juifs ethniques» de prétendues persécutions de l’Église orthodoxe russe en Ukraine — ce qui renforce le sous-texte conspirationniste et hostile. À titre d’exemple, il cite la déclaration du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur les “racines juives” de Hitler et Zelensky.

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La colère de la direction russe est dirigée non seulement contre Zelensky, mais aussi contre la communauté juive d’Ukraine. Le grand rabbin du pays et émissaire de Chabad Moshe Asman, qui a condamné l’invasion et perdu un fils soldat, est devenu la cible d’attaques : l’un des représentants du Conseil de sécurité russe a qualifié le mouvement Chabad en Ukraine de “secte dirigeant le pays”.

La Russie n’a présenté aucune excuse pour les frappes sur les synagogues.

L’auteur considère la réaction de la communauté internationale tout aussi préoccupante — ou plutôt, son absence.
Bien que la plupart des synagogues détruites appartiennent à Chabad, le chef de Chabad en Russie Berl Lazar, proche du Kremlin, n’a fait aucune déclaration.
Il n’y a également pas eu de condamnations de la part des organisations juives internationales, des gouvernements occidentaux, des États-Unis et d’Israël.

L’auteur note que ce silence sape la base morale de la lutte mondiale contre l’antisémitisme.

Il souligne qu’il ne s’agit pas seulement d’un plan moral — la lutte contre l’antisémitisme a une importance stratégique.
Le chercheur relie ce qui se passe à la montée générale de l’antisémitisme dans le monde, en particulier en Europe occidentale, et avertit que les attaques répétées contre les synagogues en Ukraine se produisent dans ce contexte.

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La conclusion reste fondamentale :

il est important de ne pas permettre la normalisation d’un tel phénomène — ni dans la politique internationale, ni dans la perception publique.

Conclusion de l’INSS

L’INSS voit dans ces frappes non pas une erreur ni un dommage collatéral, mais une tactique consciente de terreur symbolique.
La Russie attaque non seulement les gens, mais aussi la mémoire, la culture, les sanctuaires. Le silence de la communauté internationale normalise ce comportement et sape les fondements de l’éthique mondiale.

L’INSS et l’auteur de l’étude

INSS — Institut des études de sécurité nationale d’Israël

INSS (Institute for National Security Studies) — l’un des centres d’analyse les plus influents d’Israël et du Moyen-Orient.
C’est le principal centre de réflexion sur les questions de sécurité et de politique stratégique dans le pays.

Ce qu’il est important de savoir :

  • établi à l’Université de Tel-Aviv, mais fonctionne comme un institut stratégique indépendant

  • ses analyses et recommandations sont utilisées par l’état-major de Tsahal, le ministère de la Défense, le ministère des Affaires étrangères et le bureau du Premier ministre d’Israël

  • les conclusions de l’INSS sont régulièrement consultées par les structures internationales de l’OTAN, de l’UE, de l’ONU, des missions diplomatiques

  • la Conférence annuelle de l’INSS (INSS Annual Conference) — l’une des principales plateformes stratégiques d’Israël, où se rendent :

    • les premiers ministres

    • les chefs d’état-major

    • les dirigeants des services de renseignement

    • les ministres de la Défense

    • les représentants des États-Unis et de l’Europe

En termes d’influence dans le discours stratégique d’Israël, l’INSS est souvent comparé à la RAND Corporation aux États-Unis.

C’est-à-dire : si l’INSS dit que les attaques contre les synagogues sont systématiques et s’inscrivent dans une tendance mondiale de l’antisémitisme — ce n’est pas simplement une opinion. C’est un avertissement de niveau de sécurité nationale.

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À propos de l’auteur : Yaron Hamburg

L’auteur de la publication — Yaron Hamburg, expert de la Russie et de l’espace post-soviétique à l’Institut des études de sécurité nationale d’Israël (INSS).

Ce n’est pas un journaliste ni un commentateur politique —
c’est un diplomate de carrière et un analyste stratégique, ayant travaillé de nombreuses années pour l’État d’Israël.

Brève biographie et postes

  • Chercheur du programme «Russie» à l’INSS

  • Doctorant à l’Université Paris 8, où il mène des recherches sur :

    • la rhétorique russe contemporaine,

    • la mémoire historique,

    • l’antisémitisme et le discours sur l’Holocauste.

  • Officier du service diplomatique israélien (depuis 1999)
    A servi à des postes clés :

    ✅ attaché de presse de l’ambassade d’Israël en Russie (2000–2003)
    ✅ vice-consul général d’Israël en Californie (2005–2008)
    ✅ diplomate de la mission israélienne aux États-Unis (2015–2018)
    ✅ attaché de presse de l’ambassade d’Israël en France (2010–2014)
    ✅ adjoint au chef de mission d’Israël auprès des organisations internationales à Paris (2019–2022)

  • A dirigé le cours de formation du personnel du service diplomatique israélien et a participé à l’élaboration de la stratégie de diplomatie publique du ministère des Affaires étrangères.

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Intérêts professionnels

  • politique étrangère de la Russie et de la région post-soviétique

  • antisémitisme et récits politiques

  • propagande d’État

  • communication stratégique

  • rôle des technologies numériques dans la diplomatie internationale

Pourquoi son opinion a du poids

Hamburg est un représentant de la génération de diplomates israéliens qui ont vu le système russe de l’intérieur et ont travaillé avec ses élites.

En d’autres termes :
c’est une personne qui étudie professionnellement la Russie et ses stratégies d’information, connaît le système russe de l’intérieur de la diplomatie et comprend l’antisémitisme comme un outil politique et stratégique.

Pourquoi c’est important

Ces conclusions —
ne sont pas une thèse interne ukrainienne,
ni une théorie académique,
ni un commentaire émotionnel sur le réseau.

C’est :

✅ la position d’un institut stratégique israélien autoritaire
✅ confirmée par l’expérience d’un diplomate et chercheur
✅ inscrite dans le tableau global de la montée de l’antisémitisme
✅ adressée aux élites et politiciens mondiaux

Quand de telles structures disent que :

  • La Russie frappe consciemment les synagogues

  • utilise l’antisémitisme comme une arme politique

  • et que le monde se tait, et que c’est dangereux

— c’est un signal de niveau avertissement d’État, et non de la publicistique.


Conclusion de НАновости

Ces frappes sur les synagogues ne sont pas une erreur de ciblage. C’est une partie de la guerre contre les symboles, la mémoire et l’identité.
Le silence du monde transforme l’horreur en norme, et l’indifférence en complicité.
L’INSS rappelle : la lutte contre l’antisémitisme n’est pas seulement une question d’histoire et de morale. C’est une question de sécurité et d’avenir du monde civilisé.

Израильский институт безопасности INSS: серии ударов России по украинским синагогам вызывают сомнения в их случайности и вписываются в общий мировой антисемитский тренд
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