En Israël, où l’hiver ressemble plus à un automne léger, il y a tout de même des jours où l’air est empli du parfum de la pâtisserie, de la cannelle et des rires d’enfants. Cette année, c’est précisément cette atmosphère qui règne au Centre culturel ukrainien de Tel-Aviv, où les 12 et 13 décembre 2025 se déroulera la célébration de l’un des événements les plus lumineux et bienveillants de l’hiver — la « Journée de Mykola« .
La fête est organisée par « Ukrainian Zdybanky en Israël » avec le soutien de l’Ambassade d’Ukraine en Israël. Ces jours-là, le centre se transformera en une véritable « Résidence de Mykola » — un espace chaleureux où l’âme ukrainienne, la chaleur israélienne et la bonté universelle se rejoignent.
Qu’est-ce que la « Journée de Nicolas » et pourquoi les Ukrainiens la célèbrent-ils
La « Journée de Nicolas » est une fête familiale chaleureuse qui symbolise la bonté, le soin et la foi en un miracle créé par les mains humaines. Elle est dédiée à la mémoire d’un homme nommé Nicolas, qui a vécu il y a près de 1700 ans en Asie Mineure. Nicolas aidait les pauvres, protégeait les enfants, sauvait les gens lors de catastrophes et laissait secrètement des cadeaux à ceux qui avaient besoin de soutien. Avec le temps, son image est devenue un symbole de bonté désintéressée et de justice.
Aujourd’hui, ce jour est célébré comme un jour de bonnes actions et de joie enfantine. En Ukraine, les parents placent des friandises et de petits cadeaux sous les oreillers des enfants, et les familles se réunissent pour se souvenir de l’importance de la chaleur humaine et de l’entraide.
Bien que la fête soit particulièrement enracinée dans la culture ukrainienne, elle est également célébrée dans de nombreux autres pays : aux Pays-Bas, elle est connue sous le nom de Sinterklaas (c’est de ce nom que dérive plus tard le Père Noël), en Allemagne, les enfants reçoivent des friandises dans leurs chaussures de Nikolaus le 6 décembre, en Pologne, en Tchéquie, en Slovaquie et en Croatie, Nicolas vient également avec des cadeaux et de bons vœux.
La différence est que en Ukraine, ce jour a conservé un caractère chaleureux et familial, sans commerce ni festivités ostentatoires. Il rappelle que la bonté n’a pas besoin de décorations, elle naît de simples actes humains.
Pour les Ukrainiens en Israël, cette fête est devenue un pont entre les cultures. Elle ne s’oppose pas aux traditions, mais les unit — comme un rappel que la foi en la bonté, le respect de la famille et le désir d’aider son prochain sont compréhensibles dans toutes les langues.

Qu’est-ce que la « Résidence de Mykola » et d’où vient cette tradition
Beaucoup d’Israéliens entendent pour la première fois cette expression — « Résidence de Mykola ». En réalité, c’est une tradition culturelle ukrainienne qui est née dans l’ouest de l’Ukraine — dans les Carpates, en Prikarpatie, où l’esprit des coutumes hivernales populaires a été préservé après l’héritage soviétique du Nouvel An et s’est répandu avec le temps dans toute l’Ukraine.
L’idée est simple : avant la Journée de Nicolas, un espace est créé où les enfants et les parents peuvent passer du temps ensemble — écrire une lettre avec de bons vœux, faire un bricolage, cuire des biscuits, décorer une « étoile festive » ou simplement jouer. Un Mykola symbolique y vient — comme incarnation de la bonté et de la générosité. Son but n’est pas de « récompenser », mais de rappeler que les miracles commencent par des actes humains.
Progressivement, les « résidences » sont devenues une partie importante de la vie culturelle ukrainienne. Dans chaque ville — sa propre atmosphère : quelque part c’est une maison dans les montagnes, ailleurs un musée ou un centre culturel. L’essentiel est de créer un espace où les enfants apprennent à croire non pas au miracle « du ciel », mais à la bonté que font les gens autour d’eux.
Désormais, cette tradition prendra vie en Israël — comme partie de l’adaptation culturelle et de la chaleur de la diaspora. Pour de nombreux Israéliens d’origine ukrainienne et les familles ukrainiennes, qui se sont retrouvées, à cause de l’agression de Poutine, loin de leur patrie, la « Résidence de Mykola » est devenue un moyen d’offrir aux enfants ce « sentiment d’enfance » qui ne peut être acheté — confort, attente et soin.
Pourquoi l’Ukraine a changé la date de la célébration et a rompu le lien avec le calendrier de l’agresseur
La Journée de Nicolas est l’une des fêtes préférées des enfants ukrainiens. Auparavant, elle était célébrée le 19 décembre, selon l’ancien calendrier julien, encore utilisé aujourd’hui par l’Église orthodoxe russe.
Mais après 2022, pour des millions d’Ukrainiens, il est devenu clair que même le calendrier n’est pas simplement des chiffres, mais une question d’identité. « L’Église de Moscou », bénissant les armes, justifiant la mobilisation et la violence contre l’Ukraine, a depuis longtemps cessé d’être une structure spirituelle — elle est devenue une partie de la machine idéologique du pays agresseur.
En réponse, l’Église orthodoxe d’Ukraine et l’Église gréco-catholique ukrainienne ont pris une décision historique : passer au calendrier grégorien, adopté dans le monde civilisé. Désormais, la « Journée de Mykola » en Ukraine est célébrée le 6 décembre — le même jour que dans la plupart des pays européens.
C’est un pas non seulement symbolique. C’est une séparation spirituelle d’un État qui détruit des villes, vole des enfants et déforme le concept même de foi. L’Ukraine a choisi non pas le « monde russe », mais le chemin européen — le chemin de la lumière, de l’humanité et de la liberté.
C’est pourquoi la fête de Nicolas résonne aujourd’hui particulièrement fort. Elle ne concerne pas seulement les enfants et les cadeaux — elle concerne la résilience morale, la mémoire et la foi en la bonté, même dans les moments les plus difficiles.
🎅 Nicolas, Père Noël et « Ded Moroz » — trois figures d’un même hiver
Beaucoup confondent ces personnages, mais chacun d’eux a sa propre histoire et signification.
Nicolas était une personne réelle, vivant au IVe siècle en Asie Mineure. Il aidait les nécessiteux, sauvait les marins, apportait secrètement des cadeaux aux enfants pauvres. Pour les Ukrainiens, il est devenu un symbole de justice, de générosité et de dignité humaine. Ce n’est pas une figure religieuse, mais un rappel : la bonté n’a pas de nation et ne nécessite pas de récompense.
Le Père Noël est une figure occidentale, issue de la même légende, mais devenue partie de la culture pop. Il est jovial, joyeux, porte un costume rouge et vole sur un traîneau tiré par des rennes. Le Père Noël est une fête de sourires, mais pas de sens spirituel.
Quant à « Ded Moroz« , c’est une toute autre histoire. Il n’est pas issu d’un conte ou de la foi — il vient du laboratoire idéologique soviétique. Ce personnage a été créé artificiellement en URSS pour remplacer Nicolas et effacer l’idée même de bonté liée à la conscience et à l’humanité. Quand Nicolas rappelait aux gens la générosité, la compassion et la responsabilité personnelle, Ded Moroz devait rappeler une seule chose — le pouvoir.
Il a été inventé comme le « vieil homme d’hiver » correct sans âme, mais avec un plan d’activités, des scénarios pour les « palais de la culture » et des slogans sur les affiches. Il est devenu le symbole d’un hiver froid et officiel — avec des arbres de Noël de parti, une faucille et un marteau à la place de l’étoile, et un « hourra » obligatoire au son des carillons du Kremlin. Au lieu d’un miracle — un scénario, au lieu de la bonté — une instruction, au lieu de la foi — une brigade de propagande.
« Ded Moroz » ne venait pas aux enfants par bonté — il était « libéré selon le plan ». Sa présence à la fête ne signifiait pas la chaleur, mais le contrôle : tout selon les listes, tout sous surveillance, tout « comme il se doit ». Il symbolisait ce froid soviétique même, où la bonté était transformée en ordre, et la joie en événement.
C’est pourquoi l’Ukraine moderne a consciemment rejeté cette figure sans âme. « Ded Moroz » est resté dans le passé — avec une idéologie où derrière le brillant extérieur se cachait le vide. À sa place — Mykola : vivant, humain, chaleureux. Il ne demande pas de vénération et ne porte pas de drapeaux — il inspire simplement à faire le bien, non pas pour un rapport, mais de tout cœur.
🎨 Programme de la fête à Tel-Aviv
Les organisateurs de « Ukrainian Zdybanky en Israël » ont préparé un programme riche, destiné aux adultes et aux enfants. Deux jours — deux formats, unis par une seule idée : créer de la joie de ses propres mains et offrir une part de chaleur à ceux qui sont proches.
🕊 12 décembre — journée pour les adultes : traditions, confort et créativité
Cette journée est dédiée non seulement à l’artisanat, mais aussi aux souvenirs d’enfance, aux histoires familiales, aux parfums de la vieille maison. Les participants pourront s’immerger dans l’atmosphère ukrainienne, où chaque détail est une partie de la culture vivante.
🕚 11:00 — atelier de création de flocons de neige en paille. Les décorations en paille sont un symbole ancien des fêtes d’hiver en Ukraine. Elles étaient suspendues au-dessus de la table comme des talismans, tissées pour le « Sviatvecher », transmises aux enfants comme un signe de lumière et de paix. Sous la direction d’une artisane de la communauté ukrainienne, les participants apprendront comment d’une simple paille naît un flocon de neige — léger comme le souffle de l’hiver, et éternel comme la mémoire.
🕐 13:30 — atelier de décoration de biscuits et de gâteaux ukrainiens traditionnels. L’arôme du miel, de la vanille et de la cannelle remplira la salle du centre culturel. Chacun pourra décorer son biscuit avec du glaçage, en s’inspirant des motifs de Poltava et de Podolie. Ces biscuits étaient autrefois offerts à Nicolas, avec des noms et des vœux de bonté écrits dessus. Après l’atelier, tout le monde sera invité à prendre le thé avec des pâtisseries maison et des conversations — celles qui commencent simplement et se terminent par une amitié.
Chaque activité dure environ deux heures. Tous les matériaux et collations sont inclus dans le prix de participation, et le nombre de places est limité pour que l’atmosphère reste vraiment familiale.
⭐ 13 décembre — « journée des miracles » pour les enfants
Le deuxième jour est consacré aux enfants — ceux pour qui la « Résidence de Mykola » existe. Il n’y a pas de spectateurs ici — seulement des participants. Chaque activité combine créativité, jeu et miracle inattendu : Mykola, l’Ange et le joyeux Chortyk apparaissent non pas sur scène, mais directement dans la salle, interagissent, plaisantent, aident les enfants à créer.
🌟 10:00 — création d’étoiles de Noël. Les enfants fabriquent des étoiles brillantes en papier, tissu et rubans, les décorant de paillettes et de mots gentils. Après l’atelier — une interaction avec les personnages et un cadeau de Mykola. L’étoile faite de leurs propres mains deviendra un symbole de lumière domestique — elle pourra être emportée chez soi.
✨ 12:30 — décoration de lanternes festives. Les enfants décorent des lanternes en verre avec des peintures acryliques et des autocollants, transformant un objet ordinaire en une source de lumière personnelle. Ensuite — jeu avec les héros et surprises. Les lanternes pourront être allumées le soir à la maison — comme un rappel de la bonté qui ne s’éteint pas.
🍪 15:00 — décoration de douceurs et interaction avec les personnages. L’événement final de la journée — décoration commune de biscuits et de gâteaux sous la musique et les rires. Mykola, avec l’Ange et Chortyk, aide les enfants à accomplir les tâches, puis remet à chacun un cadeau symbolique — pour un sourire et une participation.
Toutes les activités se déroulent dans un format de communication vivante, avec une musique douce, l’arôme de pâtisseries fraîches et une joie qui se ressent même sans mots. La durée de chaque bloc est d’environ deux heures. Pour le confort des participants, une règle simple s’applique : un adulte accompagnateur par enfant.
🕊 Une fête de la bonté, compréhensible dans toutes les langues
La « Résidence de Mykola » à Tel-Aviv est un pont culturel, où la bonté et la famille sont plus importantes que toutes les différences. Ukrainiens, Israéliens, enfants de familles mixtes — tous trouveront ici ce qui unit : le rire, la chaleur, la créativité et le sentiment de chez-soi.
« Nous voulons simplement que les enfants en Israël, où qu’ils soient nés, ressentent cette chaleur ukrainienne qui commence par un simple mot — bonté».
Dans un monde où les nouvelles sont souvent pleines de douleur, de telles fêtes rappellent que l’humain est plus fort que le politique, que la foi en la bonté est universelle, et que l’Ukraine aujourd’hui porte cette foi même à travers les continents.
🕯 « Journée de Mykola » à Tel-Aviv
📅 12–13 décembre 2025
📍 Centre culturel ukrainien, rue Yermiyahu 22, Tel-Aviv
🤝 Organisateur — Ukrainian Zdybanky en Israël
Avec le soutien de l’Ambassade d’Ukraine en Israël
Billets – https://www.osehaim.co.il/
Les organisateurs conseillent de les acheter à l’avance : les ateliers de l’année dernière ont été entièrement remplis en quelques jours.
NAnews Nouvelles d’Israël Nikk.Agency