La Russie utilise « l’arme du chaos » pour attaquer l’Europe, affirment les experts à propos de la nouvelle tactique.

Les services lituaniens signalent des lancements constants de ballons depuis le territoire de la Biélorussie. Tous sont équipés de traceurs GPS et traversent régulièrement la frontière. Formellement — des objets inoffensifs, en réalité — une autre couche de guerre hybride qui affecte l’aviation et les nerfs des pays voisins.

Depuis octobre, l’aéroport de Vilnius a dû fermer neuf fois. Officiellement, 550 ballons ont été interceptés. Les Lituaniens admettent : ils en abattent environ un quart. Les autres ont continué leur chemin, et personne ne garantit qu’il n’y a pas de caméras, de capteurs ou de contenu dangereux pour l’infrastructure à l’intérieur.

Les responsables lituaniens appellent cela une attaque coordonnée avec Loukachenko. Les formulations sont sévères, car il s’agit de la sécurité du flanc oriental de l’OTAN. Les ballons montent à une altitude allant jusqu’à 8 000 mètres. Les drones ne les atteignent pas. Et si un objet de 50 kilogrammes tombe — c’est un problème pour n’importe quel territoire, même sans explosifs.

Les experts parlent de variations. Caméras. Reconnaissance des itinéraires. Test de la réaction des services. Possibilité de livraison d’appareils similaires à ceux utilisés dans la bande de Gaza. Moscou et Minsk peuvent toujours dire qu’il s’agit d’« amateurs » ou de « particuliers ». Ce format rend la méthode pratique — la responsabilité est diluée.

L’ancien ambassadeur de Lituanie, Eitvydas Bajarūnas, explique la situation plus simplement : tester le temps de réaction de l’OTAN. Où est le retard, où est le canal de communication lent, où est le maillon faible. Parallèlement — un signal interne pour Minsk : le pouvoir contrôle l’agenda et maintient l’Ouest sous tension.

Les provocations fonctionnent comme un rappel. La guerre peut avoir une apparence différente, sans chars, sans front, mais la pression continue. Les ballons deviennent un outil pour tester la défense et un moyen de délimiter l’espace dans lequel Moscou et Minsk veulent imposer leurs règles.

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