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На письме, il n’y a qu’une seule date — י״ג בכסלו תשפ״ו, et dans le calendrier grégorien, c’est le 3 décembre 2025. Le rabbin de Kiev, Yonatan Markovitch, qui dirige la communauté depuis de nombreuses années, écrit le texte sans fioritures diplomatiques. Il envoie la lettre au Premier ministre d’Israël, Benyamin Netanyahou, et des copies aux deux grands rabbins d’Israël : rav Kalman Bar-Mor et rav David Yosef. Le simple fait de s’adresser à eux est déjà un signal que la situation a dépassé le cadre de la correspondance religieuse habituelle.

De quoi parle la lettre

L’automne 2025 a été l’une des plus difficiles pour les communautés juives d’Ukraine. Les événements s’enchaînent sans pause. La synagogue de Kryvyï Rih est détruite par un impact direct. À Kiev, un missile tombe à 150 mètres de l’école « Or Avner ». À Kharkiv, un ancien cimetière juif est endommagé. Et quelques jours seulement avant la lettre, une frappe touche la région où se trouve la maison du rabbin Markovitch lui-même.

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Cette histoire a déjà circulé dans les médias religieux et israéliens. Mais pas simultanément. Pour la première fois, la lettre a été révélée par Chabad-info — un portail d’actualités hassidique qui opère en Israël et publie des matériaux du mouvement Habad du monde entier. C’est là qu’est apparu le texte intégral de la lettre, non pas un résumé, mais un scan avec la date hébraïque originale. Nous utilisons leur publication car elle seule contient la source originale, sans abréviations journalistiques.

Après Chabad-info, le sujet a été repris par JDN (חדשות היהדות החרדית) — un grand média haredi qui a mis en avant la partie politique : l’appel à Netanyahou et le fait même de demander d’influencer les autorités russes. Plus tard, la lettre est apparue dans les pages de Ynet, où les journalistes ont mis en titre cette fameuse phrase sur « les lieux saints qui ne sont pas un champ de bataille ».

Ainsi, la lettre du rabbin, envoyée à Kiev le 13 Kislev 5786, a d’abord été publiée dans la presse religieuse, puis dans les fils d’actualités haredi, et enfin dans les médias nationaux israéliens. Et c’est grâce à Chabad-info qu’il est aujourd’hui possible de citer l’original, et non des fragments retravaillés.

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Markovitch écrit presque sur un ton de rapport — non pas pour dramatiser, mais pour que rien ne simplifie le tableau des événements.

Il écrit :

« Depuis le début de la guerre difficile en Ukraine, nous sommes malheureusement témoins de cas répétés de dommages causés aux synagogues et aux institutions juives à travers le pays par l’armée russe. »

Et la phrase suivante est celle que tous les médias hébraïques ont citée :

« Les lieux saints du peuple juif ne sont pas une arène de guerre et ne doivent pas faire partie des actions militaires. »

Les organisations juives ukrainiennes parlent de plus de 30 sites endommagés — des écoles aux cimetières. Un sanctuaire, un centre communautaire, une salle de prière — chaque point joue le rôle de « charpente de soutien » de la vie juive. Les frappes contre eux ne sont pas seulement la destruction de bâtiments, mais la destruction de l’infrastructure de l’identité.

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Dans la lettre, le rabbin explique que les communautés continuent de fonctionner quotidiennement — enseigner aux enfants, fournir de l’aide humanitaire, soutenir les familles. Mais les frappes sur les sites clés rendent tout cela de plus en plus difficile.

Pourquoi le rabbin s’adresse-t-il spécifiquement à Netanyahou ? Peut-il aider ?

C’est une question importante, et Markovitch y répond indirectement.

Dans l’espace politique israélien, Benyamin Netanyahou est l’un des rares dirigeants mondiaux en activité à avoir conservé un « canal de travail direct » avec Poutine.

Ce lien :

  • a été créé au fil des années,
  • a été utilisé par le passé pour prévenir les conflits entre Israël et la Russie en Syrie,
  • « d’autres facteurs » que nous ne connaissons peut-être pas,
  • reste la seule plateforme sur laquelle Israël peut théoriquement transmettre une demande à Poutine sans en faire un scandale public.

Markovitch n’attend pas de déclarations publiques. Il compte sur l’influence personnelle, qui en diplomatie s’avère souvent plus forte que les communiqués de presse.

Il n’écrit pas : « prenez notre parti ».
Il ne demande pas de position politique.

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Il demande des choses qui relèvent de la protection en vertu du droit international.

Cela signifie qu’il considère vraiment Netanyahou comme une personne capable de contribuer à l’arrêt des frappes sur les sites religieux. Dans le milieu religieux israélien, cette possibilité n’est pas considérée comme une fantaisie — au contraire, c’est précisément pour cela que la lettre lui est adressée.

Le passage principal de la lettre — en entier, sans abréviations

(littéralement, tel qu’écrit dans l’original)

« En tant que celui qui est à la tête de l’État juif et qui maintient un canal de communication direct avec la direction de la Russie, je vous demande d’utiliser toute votre influence et de vous adresser aux autorités russes avec une demande claire de préserver les lieux saints du peuple juif et de s’abstenir de leur causer des dommages, conformément aux règles et normes internationales acceptées.

Les lieux saints du peuple juif ne sont pas une arène de guerre et ne doivent pas faire partie des actions militaires.

Avec respect et grande reconnaissance,
Rav Yonatan Markovitch
Grand rabbin de Kiev

Copie :
rav Kalman Bar, grand rabbin d’Israël
rav David Yosef, Rishon le-Tsion et grand rabbin séfarade d’Israël»**

Contexte : pourquoi cette partie de la lettre est-elle si significative

Parce qu’elle n’a pas de sous-texte politique.

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C’est une demande :

  • de protéger les sanctuaires,
  • d’arrêter les destructions,
  • de retirer les sites religieux de la zone de conflit,
  • de faire ce qui est prescrit par le droit humanitaire international.

Et, selon Markovitch, c’est précisément Netanyahou qui peut au moins essayer de transmettre ce signal là où il sera entendu.

Il n’y a pas encore de réaction officielle d’Israël. Peut-être sera-t-elle discrète. Peut-être diplomatique. Mais la lettre est déjà devenue un document cité dans la diaspora et qui entrera dans l’histoire du judaïsme ukrainien comme un appel officiel à la protection au moment où les sanctuaires étaient en réel danger.

Pourquoi la lettre est-elle importante — et comment aide-t-elle l’Ukraine

La lettre de Markovitch n’est pas un geste dans le vide. Israël reste l’un des rares pays où le leader a un canal de travail direct avec Poutine. Et si Netanyahou transmet discrètement le signal de l’inadmissibilité des frappes sur les synagogues et les écoles, à Moscou, cela sera entendu bien plus rapidement que les notes officielles de l’Ukraine.

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Le deuxième niveau — le statut des sites eux-mêmes. Les frappes touchent des sanctuaires juifs, et de tels cas suscitent toujours une réaction internationale : des organisations juives des États-Unis aux centres de défense des droits européens. Cela renforce automatiquement la position de l’Ukraine.

Le troisième aspect est souvent sous-estimé : la lettre est un témoignage officiel des destructions. Ce n’est plus une rumeur ni un post sur les réseaux sociaux, mais un document enregistré qui peut être utilisé dans de futures enquêtes, rapports de défense des droits et processus diplomatiques.

Et il y a aussi l’influence de Habad. Markovitch fait partie d’un réseau mondial qui a des canaux aux États-Unis, au Canada, en Israël et en Europe. Lorsque Habad tire la sonnette d’alarme, le sujet dépasse rapidement les frontières de l’Ukraine : diasporas, médias, fonds, communautés — tout s’active rapidement, sans bureaucratie.

C’est précisément pour cela que la lettre, datée du 13 Kislev 5786, fonctionne comme un signal international. L’Ukraine obtient ce que la diplomatie offre rarement — l’attention et le soutien par des canaux parallèles, mais très puissants.

Et, en fait, c’est ainsi que la lettre du rabbin Markovitch est sortie du cercle religieux interne — des ressources hassidiques à l’espace public et au-delà, là où la diplomatie entend parfois mieux que les déclarations bruyantes. Et lorsque nous analysons aujourd’hui ce document, citons l’original et remettons chaque ligne dans son contexte, il est important que cela soit discuté non seulement par les médias religieux, mais aussi par des plateformes analytiques comme НАновости — Новости Израиля | Nikk.Agency, qui enregistrent le moment : le judaïsme ukrainien s’est directement adressé à Israël pour demander la protection de ses sanctuaires. Et cette demande est déjà devenue une partie de l’histoire.

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