Global Fire Power a publié le classement des armées du monde 2025 sur la base de la puissance de feu disponible. Des classements similaires de GFP sont publiés chaque année depuis 2016.
Chaque fois que le classement Global Firepower est mis à jour, on a l’impression pendant quelques jours que le monde essaie à nouveau de réduire la guerre à un tableau. En 2025, c’est la même histoire. Les pays sont classés par indices, flèches vers le haut et vers le bas, chiffres avec trois décimales. Mais pour ceux qui vivent en Ukraine ou en Israël, ces chiffres se lisent différemment. Là où pour certains ce n’est que des statistiques, pour d’autres c’est une question de survie.
Image en tête : tout est familier, mais les détails sont importants
Dans le top dix, presque rien ne bouge.
En première position — États-Unis avec un indice de 0.0744.
Ensuite viennent Russie (0.0788) et Chine avec la même valeur — une égalité formelle, bien que chacun comprenne que la réalité est plus complexe.
La quatrième place est occupée par Inde (0.1184), la cinquième par Corée du Sud (0.1656).
Puis le Royaume-Uni, la France, le Japon, la Turquie et l’Italie. Ce top dix est depuis longtemps devenu un « club à composition permanente ».
Israël : 15ème place et progression
Israël monte cette année — 15ème position avec un indice de 0.2661.
Formellement, c’est le résultat d’une industrie de défense solide, d’une logistique développée et d’un système de mobilisation bien structuré. Mais dans le classement, il n’y a pas de rubrique « menace de l’Iran » ou « préparation constante aux attaques de missiles ». Il n’y a pas d’évaluation de la capacité du pays à passer en mode militaire en quelques heures.
C’est pourquoi la place semble élevée, mais elle simplifie tout de même la situation réelle : Israël joue dans une région sur un terrain que le classement ne sait pas mesurer.
Ukraine : vingtième place, mais le chiffre ne concerne pas le front
L’Ukraine est 20ème dans le monde. Indice 0.3755.
La flèche « Down » à côté du chiffre indique une chose — une baisse par rapport aux années précédentes. Mais une personne qui a vu au moins une fois les chroniques du front comprend : GFP ne compare que ce qui peut être mis dans un tableau — équipement, réserve humaine, parc aérien, routes, industrie.
Il ne voit pas la capacité des Ukrainiens à tenir le front sous des frappes constantes, ne prend pas en compte les solutions techniques improvisées, ne sait pas ce qu’est une guerre qui dure des années. Mais malgré cela, l’Ukraine reste dans le groupe des pays avec une armée développée — entre l’Égypte (19ème place — 0.3427) et la Pologne (21ème place — 0.3776).
Sur quels critères le classement est-il établi et d’où viennent les données
Si l’on démonte la méthodologie de GFP, on obtient un schéma assez terre-à-terre. Ils compilent des dizaines de paramètres : effectifs des forces actives, réserves, quantité d’équipement, état de l’aviation, flotte, ressources en carburant, infrastructure d’approvisionnement, industrie, accès aux mers, corridors de transport. Tout cela — des mathématiques sèches, sans tentative de voir comment un pays mène réellement la guerre.
Les sources — uniquement des données ouvertes. Rapports des ministères de la défense, catalogues internationaux d’armements, données sur les achats de défense, recherches de centres d’analyse, observations satellitaires, bases commerciales sur l’équipement. Aucune information secrète. C’est pourquoi le classement n’est pas une évaluation de la puissance cachée, mais une photographie de ce qui peut être vérifié publiquement.
Du point de vue de la méthodologie, c’est honnête, mais c’est précisément pour cela que l’indicateur ne fixe ni la morale, ni le commandement, ni la résilience de la société. Il montre combien de « fer » et de ressources un pays possède, et si l’économie peut supporter un conflit prolongé.
Pourquoi il est important de considérer l’Ukraine et Israël séparément
Les deux pays sont classés à côté de grands acteurs militaires, mais chacun vit dans des conditions uniques. L’Ukraine tient la ligne de front contre une armée qui, par sa taille et ses ressources, appartient au top trois du classement. Israël vit dans une tension constante, où les menaces apparaissent plus vite que les rapports officiels ne peuvent sortir.
C’est pourquoi les chiffres ne donnent qu’un point de départ. La véritable puissance réside dans la capacité des pays à tenir dans des conditions où le classement ne fonctionne plus.
Conclusion
Global Firepower — un outil utile, mais il ne montre que la surface. Néanmoins, le fait reste : Israël — 15ème, Ukraine — 20ème.
Deux pays pour lesquels la défense n’est pas un poste budgétaire, mais ce qui détermine l’avenir. Et nous à НАновости — Новости Израиля | Nikk.Agency continuerons à suivre comment ces chiffres se rapportent aux événements réels — sur le front et dans la région.
Top-20 des armées du monde selon Global Firepower — 2025
États-Unis — PwrIndx: 0.0744
Russie — 0.0788
Chine — 0.0788
Inde — 0.1184
Corée du Sud — 0.1656
Royaume-Uni — 0.1785
France — 0.1878
Japon — 0.1839
Turquie — 0.1902
Italie — 0.2164
Brésil — 0.2415
Pakistan — 0.2513
Indonésie — 0.2557
Allemagne — 0.2601
Israël — 0.2661
Iran — 0.3048
Espagne — 0.3242
Australie — 0.3298
Égypte — 0.3427
Ukraine — 0.3755