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Le ministère des Affaires étrangères d’Israël a rappelé que l’URSS a obtenu l’adoption de la résolution 3379 le 10 novembre 1975, déclarant le sionisme « forme de racisme ». Aujourd’hui, la Russie, s’appuyant sur l’Iran et ses alliés, répète la même rhétorique sous le couvert de la « lutte contre le nazisme » en Ukraine.

50 ans plus tard : rappel de la diplomatie israélienne

Le 10 novembre 2025, le ministère des Affaires étrangères d’Israël a publié un message :

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«Aujourd’hui marque le 50e anniversaire de l’adoption de la honteuse résolution de l’ONU n° 3379 (XXX). Dans la nuit du 10 au 11 novembre 1975, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la résolution déclarant le sionisme comme une forme de racisme par 72 voix pour, 35 contre et 32 abstentions.

L’Union soviétique, soutenue par les États arabes, a finalement atteint son objectif».

Pour Israël, ce n’était pas seulement un coup diplomatique — c’était le moment où le mensonge soviétique a reçu le sceau de l’ONU.

Dans son discours, le représentant d’Israël Haïm Herzog a publiquement déchiré le texte de la résolution, déclarant que « les persécutions ne feront que renforcer le sionisme ».

Comment Moscou a fabriqué le narratif

Le ministère des Affaires étrangères d’Israël a rappelé directement comment Moscou a posé les bases de l’antisionisme :

«Les premières tentatives significatives de lier le sionisme au racisme, et en particulier au fascisme (devenu synonyme de nazisme en URSS), sur la scène internationale ont été entreprises par Moscou en 1964. À l’époque, en réponse à la proposition d’inclure la condamnation de l’antisémitisme dans la résolution sur les questions de discrimination raciale, les représentants soviétiques ont menacé par des canaux non officiels qu’ils seraient « contraints » de soumettre à la discussion générale leur amendement condamnant le nazisme, le fascisme et le sionisme».

Ensuite, en 1965, l’URSS a exécuté sa menace et a introduit à l’ONU un amendement assimilant l’antisémitisme et le sionisme :

«L’Union soviétique, exécutant sa menace de l’année précédente, a introduit l’amendement suivant : « Les États membres de l’ONU condamnent l’antisémitisme, le sionisme, le nazisme, ainsi que toute manifestation de politique et d’idéologie coloniales, de haine nationale et raciale, et s’engagent à faire tout leur possible pour leur élimination rapide »».

«Les tentatives ultérieures de soumettre à la discussion de l’Assemblée générale de l’ONU la condamnation de l’antisémitisme ont toujours rencontré des tentatives de la part de l’URSS de condamner le sionisme», indique la déclaration du ministère des Affaires étrangères d’Israël.

De la campagne idéologique au chantage diplomatique

La rupture des relations avec Israël a levé toutes les interdictions de comparer le sionisme au racisme, et l’URSS s’est lancée dans une propagande massive.

«En 8 ans (1967-1975), plus de 120 livres et brochures ont été publiés pour « révéler » la nature raciste du sionisme. Non seulement Marx, mais aussi Hitler et Goebbels ont été appelés à témoigner», note le ministère des Affaires étrangères d’Israël.

En décembre 1973, avec le soutien de Moscou, un amendement condamnant « l’impérialisme sioniste israélien » est apparu à l’ONU, et en 1975, le Troisième Comité de l’ONU a soutenu une résolution antisioniste préparée par les pays arabes.

«En fin de compte, le terrorisme personnel et d’État de la part des États arabes, attisé par Moscou, a porté ses fruits : le 17 octobre 1975, le Troisième Comité a adopté la résolution A/C.3/L.2519, condamnant le sionisme», indique la publication du ministère des Affaires étrangères.

Après l’adoption de la résolution 3379, l’URSS l’a perçue comme une légitimation internationale de sa propre ligne antisioniste.
Dans la propagande soviétique des années 1970-80, un grand nombre de publications sont apparues où :

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  • le « sionisme » était présenté comme une idéologie de domination mondiale juive, étroitement liée à l’impérialisme américain ;
  • Israël était dépeint comme un « avant-poste militaire raciste » de l’Occident au Moyen-Orient ;
  • le terme « sionisme » était utilisé comme une forme voilée d’antisémitisme.
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La propagande passait par tous les canaux — des films aux travaux académiques de l’Académie des sciences. Dans des publications spécialisées, comme le magazine « Asie et Afrique aujourd’hui », Israël était systématiquement mis sur un pied d’égalité avec l’apartheid et le colonialisme.

Pour l’URSS, ce n’était pas une lutte contre Israël, mais un outil de contrôle sur le Moyen-Orient et l’Afrique.
Sous le slogan « antiracisme », l’Union soviétique construisait des alliances politiques et vendait des armes à des dizaines de régimes arabes.

1991 : annulation sans repentir

Ce n’est que le 16 décembre 1991 que la résolution 46/86 a annulé l’affirmation selon laquelle le « sionisme est une forme de racisme ».
Mais en Russie, la rhétorique antisioniste a survécu à l’URSS.
Dans les journaux des années 90, on écrivait encore sur le « lobby sioniste », à l’ONU Moscou jouait le rôle de « facteur d’équilibre », utilisant le vieux lexique soviétique.

Néanmoins, au niveau de la rhétorique, rien n’a changé :

  • les journaux russes des années 1990 (en particulier ceux de tendance patriotique et nationaliste) continuaient d’utiliser l’expression « lobby sioniste » ;
  • dans les manuels et les médias, le terme « sionisme » était souvent présenté comme quelque chose d’« agressif » et d’« anti-arabe » ;
  • une partie des anciens diplomates et journalistes soviétiques continuaient d’affirmer que « l’annulation de la résolution était une erreur sous la pression des États-Unis ».
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Après 2022 : « sionisme = nazisme » — un nouveau tournant de la rhétorique du Kremlin

Avec le début de la guerre à grande échelle de la Russie contre l’Ukraine, Moscou est revenue à la méthode soviétique de l’inversion idéologique : accuser les autres de ce qu’elle fait elle-même.
Désormais, le rôle du « mal mondial » dans les récits du Kremlin est partagé par deux cibles — l’Ukraine et Israël.

La formule a changé, mais l’essence est restée la même :

  • Israël est accusé de « doubles standards » et de « soutien aux néonazis à Kiev » ;
  • le mot « sionisme » est à nouveau utilisé dans la rhétorique des alliés de la Russie — l’Iran, le Hezbollah, le Hamas et d’autres terroristes — comme synonyme d’agression ;
  • les chaînes de télévision fédérales et les propagandistes diffusent des affirmations telles que : « Israël copie les méthodes des nazis », substituant les sens historiques et déformant la mémoire de l’Holocauste.

En réalité, le Kremlin construit lui-même autour de lui un axe d’antisionisme et d’anti-ukrainisme, où se mêlent les anciens récits soviétiques et les nouvelles alliances géopolitiques.
La Russie utilise l’ONU et les plateformes diplomatiques du « Sud global », pour à nouveau inculquer le mythe : Israël est « l’oppresseur », l’Ukraine est « la marionnette », l’Occident est « la source du mal ».

Ce schéma fonctionne comme une arme idéologique :
dans le monde arabe, il légitime l’alliance avec l’Iran et le Hamas,
à l’intérieur du pays — il justifie les répressions et la mobilisation anti-occidentale,
et à l’égard de l’Ukraine — il crée une justification pseudo-historique de l’agression.

Il y a cinquante ans, le 10 novembre 1975, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté la honteuse résolution n° 3379, déclarant le sionisme comme une forme de racisme. Ce mensonge, diffusé par l’URSS et ses alliés, a infligé de lourds dommages aux Juifs du monde entier et à la diplomatie israélienne. Mais la vérité a triomphé — en 1991, la résolution a été annulée.

Aujourd’hui, nous devons nous souvenir : l’antisionisme est de l’antisémitisme.

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Cette phrase résonne aujourd’hui comme un avertissement : quand le mensonge devient diplomatie, le chemin vers l’agression commence.
Exactement ce que la Russie fait à l’égard de l’Ukraine — l’accusant de « nazisme » et de « russophobie », pour justifier l’occupation, les destructions et les meurtres.
Ainsi, Moscou répète le modèle de l’URSS des années 1970, lorsque l’antisionisme était utilisé comme un bouclier pour l’antisémitisme, et maintenant l’anti-ukrainisme est devenu un prétexte pour les crimes de guerre.

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« Nouveaux slogans » de l’ancienne idéologie

Les formules antisionistes modernes de la Russie répètent presque littéralement celles soviétiques, mais le masque a changé.
À l’époque, on parlait de « colonialisme », aujourd’hui — de « globalisme ».
À l’époque, on luttait contre « l’impérialisme israélien », maintenant — contre le « néonazisme occidental ».

La même méthode, le même destinataire — le monde arabe, les pays d’Afrique, et maintenant aussi le « Sud global ».
La Russie tente d’imposer son agenda à l’Organisation de la coopération islamique et aux médias africains, présentant Israël et l’Ukraine comme faisant partie d’un « complot occidental ».

Conclusion : le mensonge ne meurt pas s’il n’est pas dénoncé

L’URSS a commencé par imposer au monde l’idée que « le sionisme = racisme ».
La Russie moderne, en alliance avec l’Iran et les forces anti-israéliennes, continue d’exploiter le même narratif — seulement sous de nouveaux slogans :
désormais, c’est « la lutte contre le néonazisme », « la dénazification » et « la défense des valeurs traditionnelles ».

Formellement, la résolution 3379 n’existe plus, mais son esprit vit — dans les récits propagandistes des médias russes, dans les discours des diplomates et dans l’alliance stratégique avec l’Iran, qui appelle ouvertement à la destruction d’Israël.
Ce qui était autrefois appelé « antisionisme », revient aujourd’hui comme une politique de négation totale du droit à l’existence — et d’Israël, et de l’Ukraine.

Israël s’opposera toujours aux tentatives de noircir à nouveau le sionisme et de réécrire l’histoire. Nous nous souvenons et ne permettrons pas de répéter le passé.

C’est pourquoi le rappel israélien de la honte de 1975 n’est pas seulement une histoire.
C’est un avertissement à Kiev et à Jérusalem :
le mensonge, non condamné à temps, revient sous une nouvelle forme,
et sert à nouveau de justification à l’agression.

Formellement, la résolution 3379 n’existe plus, mais son esprit vit dans les déclarations de Moscou et dans les alliances du Kremlin avec le même cercle d’États, qui il y a un demi-siècle étaient « attisés par Moscou ».

 

50 лет назад СССР начал с того, что навязал миру идею «сионизм = расизм», а современная Россия, в союзе с Ираном и антиизраильскими силами, продолжает эксплуатировать тот же нарратив — только под новыми лозунгами
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