Les Juifs d’Ukraine, y compris ceux de Galicie, ont joué un rôle significatif dans la formation de l’Israël moderne.
L’une des histoires emblématiques fut la fondation en 1920 de la première commune sioniste « Beitania-Illit », liée au mouvement de jeunesse « Shomer Ha-Tsaïr ». Ce n’était pas simplement une expérience, mais toute une philosophie qui a servi de base à de nombreux futurs kibboutzim.
Les jeunes Juifs de Galicie, inspirés par les idées de retour sur la Terre d’Israël, sont venus ici pour construire une nouvelle vie. Ils étaient unis par leur appartenance au mouvement « Shomer Ha-Tsaïr », fondé sur les principes de collectivisme, d’égalité et de travail.
La commune s’est dissoute après 8 mois d’épreuves difficiles, mais elle a engendré des dizaines de kibboutzim et de leaders israéliens.
La commune Beitania-Illit était située en Basse-Galilée, près du Kinneret, à l’intersection des routes menant au kibboutz Alumot.
En 1964, un mémorial y a été inauguré, dédié au mouvement « Shomer Ha-Tsaïr » et aux 73 kibboutzim fondés par les participants de ce mouvement – voici où il se trouve sur la carte.
Le monument, rappelant une tente, a été conçu par l’architecte Yehiel Arad. Du sommet du mémorial, on a une vue panoramique sur la vallée du Jourdain, le Kinneret, les hauteurs du Golan et le Hermon.
C’est ici qu’en 1921 s’est achevée l’expérience devenue légendaire dans l’histoire du sionisme.
Shimon Briman en a parlé en détail pour le site (ukr) « Rencontre Ukraino-Juive ».
Comment tout a commencé : l’idéalisme des jeunes Galiciens
Au printemps 1921, s’est achevée l’expérience qui est entrée dans l’histoire sous le nom de « projet galicien ».
En été 1920, le « débarquement galicien » de 131 personnes est arrivé en Galilée. C’étaient des jeunes hommes et femmes, dont beaucoup avaient quitté Lviv et d’autres villes de l’ouest de l’Ukraine. Leur principal objectif était de créer un nouveau type de société juive.
Problèmes et défis de la commune
La jeunesse a été confrontée à de nombreuses difficultés. La vie à Beitania était pleine d’épreuves :
- Conditions de vie difficiles : les tentes et abris temporaires ne protégeaient pas des vents violents et du froid hivernal.
- Manque de nourriture : l’alimentation était maigre et le travail physique épuisant.
- Conflits dans le groupe : les participants discutaient des qualités personnelles des uns et des autres, ce qui menait souvent à des disputes et des tensions.
Le manque constant de ressources, les maladies et les conflits internes ont finalement conduit à la dissolution de la commune au printemps 1921. Néanmoins, ses participants sont devenus les fondateurs de nombreux kibboutzim en Israël.
Les leaders de la « vague galicienne » et leur contribution
| Nom | Ville d’origine | Contribution à Israël |
|---|---|---|
| Dov Opper | Zolotchiv | Organisateur de « Shomer Ha-Tsaïr », mort en 1920. |
| Arie Alweil | Bibrka | Artiste, fondateur du style héroïque dans l’art. |
| Meir Wald (Yaari) | Przemysl | Leader du mouvement « Shomer Ha-Tsaïr », député à la Knesset. |
| Binyamin Freifogel | Stanisławów (Ivano-Frankivsk) | Fondateur du kibboutz Beit-Alpha, leader syndical. |
| David Horowitz | Drohobycz | Premier directeur du ministère des Finances, chef de la Banque d’Israël. |
| Aba Khoushi | Turka | Maire de Haïfa, leader du Parti des travailleurs de la Terre d’Israël. |
| Shmuel Golan | Pidvolochysk | Fondateur de l’école israélienne de psychanalyse. |
Comment tout s’est terminé
Beitania – la première commune du premier mouvement de jeunesse sioniste au monde « Shomer Ha-Tsaïr », s’est dissoute après huit mois d’épreuves difficiles, mais elle a engendré des dizaines de kibboutzim et de leaders israéliens. Presque tous les leaders et participants de cette expérience étaient des Juifs des villes et villages de Galicie.
C’est de cette région de l’Ukraine moderne qu’à la fin juillet 1920 est arrivé sur la Terre d’Israël un « débarquement » organisé – 131 personnes, connues pour leur participation aux groupes « Shomer Ha-Tsaïr », tous âgés de 18 à 20 ans. La plupart étaient des garçons, les autres des filles.
Ils ont quitté leurs parents et l’abondance pour revenir de la diaspora sur leur terre. Ils ont abandonné le confort urbain pour un travail ardu. Ils étaient inspirés par l’idée de créer un Nouvel Homme – un Juif libre sur l’ancienne Patrie.
Après la dissolution de Beitania-Illit, ses participants sont descendus dans les vallées de Galilée et sont devenus les fondateurs de nombreux kibboutzim. Malgré les difficultés, l’expérience n’a pas été vaine — elle a jeté les bases des futurs établissements sionistes.
Les kibboutzim créés par ces idéalistes sont devenus non seulement des centres économiques, mais aussi culturels du jeune Israël. Leurs idées de collectivisme et de travail ont inspiré de nouvelles générations de sionistes.
Héritage historique
Beitania-Illit reste un symbole de courage, de sacrifice et de foi en des idéaux. Aujourd’hui, lorsque nous parlons des relations entre l’Ukraine et Israël, il est important de se souvenir de la manière dont les Juifs de Galicie ont contribué à la construction de l’État juif moderne.
Notre site NANouvelles — Nouvelles d’Israël souligne que l’histoire de Beitania est un exemple de la façon dont le courage et l’aspiration à la liberté peuvent changer l’avenir d’un peuple entier.
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