Une nouvelle tentative de reconstruire le passé sous le slogan de la «justice historique» refait surface. Cette fois-ci, au cœur même de Jérusalem. Sur fond de guerre contre l’Ukraine et de révision démonstrative des frontières en Europe, le thème des négociations avec la Russie sur les soi-disant «territoires historiques» revient de manière inattendue dans l’agenda israélien.
Il s’agit de la Cour d’Alexandre — un site dans la Vieille Ville, dont la plupart des Israéliens ne savent presque rien, bien qu’il soit situé à seulement quelques minutes à pied de l’Église du Saint-Sépulcre. Ce point pourrait aujourd’hui devenir un levier d’influence extérieure dans l’un des endroits les plus sensibles du monde.
Un signal difficile à ignorer
TASS a rapporté qu’Israël a repris les négociations avec la Russie sur le transfert de la Cour d’Alexandre. Source — le ministère des Affaires étrangères de la Russie. La formulation est prudente, mais le sens est clair : «il y a des chances, des contacts sont en cours».
Il est important de rappeler : ces négociations ont été gelées après l’invasion à grande échelle de la Russie en Ukraine le 24 février 2022. Le gouvernement de l’époque, dirigé par Bennett-Lapid, a jugé la poursuite du dialogue impossible. La situation a maintenant changé — et c’est précisément cela qui suscite l’inquiétude.
Pourquoi ce point est critique
La Cour d’Alexandre est située :
— à l’intérieur des murs de la Vieille Ville
— à environ 150 mètres de l’Église du Saint-Sépulcre
Ce n’est pas simplement un bien immobilier. C’est un nœud où se rejoignent religion, tourisme, politique et sécurité. Le contrôle d’un tel site signifie un accès aux flux de personnes, aux symboles et aux significations — et donc à l’influence.
Comment les règles du jeu ont changé
En 2020, le gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahou a modifié le statut juridique de la cour, l’assimilant à des «lieux saints». En fait — au Mur des Lamentations, à Al-Aqsa et à l’Église du Saint-Sépulcre.
Le résultat était évident : la question est sortie de la sphère judiciaire et s’est retrouvée entièrement entre les mains du gouvernement. La procédure de transfert du site est devenue plus simple que l’obtention d’un permis municipal ordinaire.
C’était une décision politique. Et ses conséquences sont également politiques.

Qui est derrière les revendications
La Cour est revendiquée par la Société impériale orthodoxe palestinienne (IPPO). L’une des figures clés de sa direction est Sergueï Stepachine, ancien chef du FSB. Dans des structures de ce niveau, il n’y a pas d’«anciens».
Le FSB n’est pas une abstraction. C’est une structure qui :
— interagit avec l’Iran
— coordonne des opérations en Syrie
— a des contacts avec le Hamas
— mène des actions hybrides et informationnelles contre Israël
Stepachine lui-même a publiquement reconnu que Moscou exerçait des pressions sur Israël pour reprendre les négociations.
Pourquoi c’est dangereux maintenant
Le 8 décembre 2025, Netanyahou a déclaré depuis la tribune de la Knesset qu’il maintenait un contact régulier avec Poutine et considérait ces relations personnelles comme «vitale». Dans ce contexte, le transfert d’un site stratégique à une structure liée aux cercles de pouvoir russes ne ressemble pas à un épisode bureaucratique, mais à un risque.
Le contrôle de la Cour d’Alexandre — c’est le contrôle du «système nerveux» de la Vieille Ville. Et c’est déjà une question de sécurité nationale.
Les leçons ignorées
Lorsque le ministre des Affaires étrangères de la Russie fasciste, Lavrov, dit que «l’Ukraine a toujours été la leur», il admet en fait : Moscou n’a jamais eu l’intention de respecter les accords par lesquels elle reconnaissait elle-même les frontières de 1991.
L’histoire le confirme. Géorgie, Abkhazie, région de Tskhinvali. Ultimatums, «forces de maintien de la paix», puis — détachement de territoires. Le scénario se répète depuis des décennies.
Déjà au XIXe siècle, Otto von Bismarck avertissait : un accord avec la Russie ne vaut pas le papier sur lequel il est signé. Il savait de quoi il parlait — ayant travaillé trois ans comme ambassadeur à Saint-Pétersbourg.
L’écrivain géorgien Grigol Robakidze écrivait à ce sujet il y a cent ans, décrivant non seulement une occupation, mais une fracture culturelle et morale qu’apporte la Russie. Ses mots résonnent aujourd’hui de manière effrayante.
Le travail d’agent comme stratégie
La Russie fasciste agit depuis longtemps non seulement avec des chars. L’infiltration d’agents, les partis satellites, les «idiots utiles» — font partie d’un même système.
Le 21 novembre 2025, au Royaume-Uni, l’ancien député européen Nathan Gill a été condamné, ayant avoué travailler pour la Russie. Peine — 10,5 ans. En Allemagne, «Alternative pour l’Allemagne» affiche ouvertement une orientation prorusse. La question n’est que d’échelle.
Jérusalem n’est pas une monnaie d’échange
La Cour d’Alexandre — ce n’est pas une querelle d’archives ni un geste de «bonne volonté». C’est un choix stratégique aux conséquences durables.
L’histoire de l’Ukraine, de la Géorgie et de toute l’Europe de l’Est montre : les concessions à la Russie ne ferment pas le conflit, mais invitent à sa poursuite. Surtout lorsqu’il s’agit de lieux «sacrés» et de «droits historiques».
C’est pourquoi la discussion de cette question dépasse largement le cadre d’une seule transaction et nécessite une extrême prudence — tant pour Israël que pour toute la région. C’est dans ce contexte que travaillent et analysent aujourd’hui les événements НАновости — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency.
Pétition contre le transfert de la Cour d’Alexandre
❗️Nous appelons tous ceux qui se sentent concernés à signer la pétition contre le transfert de la Cour d’Alexandre aux mains de l’IPPO.
C’est très important pour la sécurité d’Israël et la protection❗️
🔽 Lien vers la pétition 🔽
https://www.atzuma.co.il/threatfromrussia