Le Danemark a soudainement renoncé à l’achat du système de défense aérienne et antimissile israélien Barak MX. Cette décision suscite de nombreuses questions et discussions dans les cercles militaires.
Raisons du refus
Le ministre de la Défense du Danemark, Troels Lund Poulsen, a indiqué que le pays se concentrera sur des moyens plus appropriés pour développer sa défense aérienne. Les ressources financières seront réorientées vers des initiatives nécessitant une plus grande puissance de combat opérationnelle.
Cependant, les analystes soulignent l’incertitude de cette déclaration. Le Barak MX est une arme moderne capable d’intercepter des missiles balistiques et de brouiller les signaux de contrôle des drones. Israël proposait de livrer le système dès 2026.
Certains experts suggèrent que le refus pourrait être lié à des facteurs politiques. Dans le contexte de l’aggravation de la situation à Gaza, les relations d’Israël avec l’UE se sont détériorées. Il est possible que les raisons soient également d’ordre technique, ou que les parties n’aient pas pu s’entendre sur les conditions de l’accord.
Caractéristiques techniques du Barak MX
Le Barak MX est un système de défense aérienne et antimissile à plusieurs niveaux développé par Israel Aerospace Industries. Il est conçu pour détruire diverses cibles aériennes à différentes distances. Son architecture modulaire permet d’intégrer le système dans divers réseaux de défense.
Le complexe utilise trois types de missiles, assurant la destruction de cibles à des distances allant de 35 à 150 km. Il comprend un radar multifonction EL/M-2084, des lanceurs et un poste de commandement. Le système est construit selon le principe « plug-and-fight », offrant une grande flexibilité au combat.
Le Barak MX est déjà utilisé en Israël, en Inde, au Maroc, en Colombie, aux Philippines et dans d’autres pays. Il concurrence les systèmes américains Patriot PAC-3 et européens SAMP/T, offrant un coût inférieur et une adaptation rapide.
Alternatives possibles
Le Danemark pourrait se concentrer sur le plan précédemment annoncé d’achat de systèmes de défense aérienne de différents types pour un montant de plus de 9 milliards de dollars, y compris le SAMP/T. Pour contrer les drones, l’expérience ukrainienne pourrait être utilisée, compte tenu de la récente déclaration selon laquelle le Danemark n’achètera pas d’armement n’ayant pas prouvé son efficacité en Ukraine.
Cette décision laisse place à la réflexion sur l’avenir de la défense danoise. Les questions restent ouvertes, mais une chose est claire : le Danemark recherche des solutions optimales pour ses besoins stratégiques.
