Le départ de Michael Smus
À l’âge de 100 ans, Michael Smus est décédé en Israël. Il était un participant au soulèvement du ghetto de Varsovie, artiste et éducateur, dédié à la préservation de la mémoire de l’Holocauste.
En 1943, alors adolescent, Smus a rejoint le soulèvement en fabriquant des bombes incendiaires. Après avoir été capturé par les nazis, il a survécu aux camps de concentration et à la marche de la mort, attendant sa libération en 1945.
Après la guerre, il est devenu artiste et a consacré sa vie à l’éducation sur l’Holocauste, donnant des conférences et racontant aux jeunes l’histoire des Juifs de Pologne. Les ambassades d’Allemagne et de Pologne ont honoré sa mémoire.
Héritage et reconnaissance
Smus a risqué sa vie à plusieurs reprises pour aider d’autres prisonniers du ghetto de Varsovie. Son héritage à travers l’art et l’éducation reste vivant.
Le mois dernier, l’ambassadeur d’Allemagne en Israël a décerné à Smus la Croix du Mérite pour sa contribution à l’éducation sur l’Holocauste et à la promotion du dialogue entre les pays.
Né en 1926 à Gdańsk, Smus a été déporté avec son père dans le ghetto de Varsovie. Il a survécu à la faim, au froid et aux maladies, travaillant dans une usine grâce à sa connaissance de l’allemand.
Le 29 avril, lui et d’autres participants au soulèvement ont été capturés et envoyés aux travaux forcés. Le père de Smus est mort, mais sa mère et sa sœur ont survécu.
Mémoire du ghetto de Varsovie
Après la guerre, Smus est retourné en Pologne, a ensuite déménagé aux États-Unis, et en 1979, il s’est installé en Israël. Son activité a laissé une empreinte significative dans la préservation de la mémoire historique de la tragédie du ghetto de Varsovie.
Le soulèvement du ghetto de Varsovie a commencé le 19 avril 1943 et a été la dernière tentative des organisations juives clandestines de résister à la liquidation nazie du ghetto. Environ 1000 à 1500 insurgés ont participé aux combats.
Les troupes allemandes ont utilisé des grenades fumigènes, des gaz lacrymogènes et des lance-flammes. Environ 62 à 63 mille Juifs ont été tués, et plus de 50 mille ont été déportés à Treblinka. Le soulèvement est devenu un symbole de la résistance juive.
Michael Smus restera dans les mémoires comme le dernier survivant du soulèvement, dont la vie et l’œuvre continuent d’inspirer et d’enseigner.