Les premiers signaux sont arrivés immédiatement après la réunion à huis clos à Genève : le plan en 28 points que Donald Trump proposait à l’Ukraine comme « inévitable » a soudainement été réduit à 19 points.
Les parties n’ont pas expliqué pourquoi neuf propositions ont disparu, mais à en juger par la réaction de Kiev, de l’UE et de la délégation américaine, il est déjà clair qu’une partie des exigences n’a tout simplement pas résisté à l’épreuve de la réalité.
La question principale plane sur la situation : qu’est-ce qui a exactement changé — le contenu ou l’équilibre des influences ?
La position ukrainienne était des plus directes. Kiev n’a accepté aucun des points impliquant l’occupation effective de la partie restante libre de la région de Donetsk, et a rejeté l’idée de « garanties de sécurité souples » sous la forme d’une promesse vague d’adhésion à l’UE « un jour, si nécessaire ».
Et oui — la pression de Trump, dont Zelensky a parlé, était vraiment forte. Le leader américain assurait qu’avant le 27 novembre, l’Ukraine « n’avait pas d’options » pour refuser.
Mais bientôt, c’est la Maison Blanche elle-même qui a déclaré : les délais ne sont pas un dogme. Le plan peut être reporté, modifié, complété.
Après cela, à Genève, un conseiller du Bureau du président ukrainien a confirmé : la version en 28 points n’existe plus.
De Washington — une pause. De Kiev — un optimisme prudent. Mais de Bruxelles est venue une concrétisation ferme.
Ursula von der Leyen a parlé sans fioritures diplomatiques.
Les frontières ne sont pas redéfinies par la force. Les restrictions sur l’armée ukrainienne sont inacceptables, car elles créent une brèche pour une future agression. Tout document prétendant être un accord de paix doit fixer le rôle central de l’UE dans la garantie de la sécurité de l’Ukraine.
Cette fois, l’Europe ne compte pas être un « observateur ».
Et là — la réaction de Moscou.
Youri Ouchakov a déclaré que les propositions de l’UE ne convenaient pas au Kremlin, mais qu’une partie des thèses américaines pouvait être envisagée. Lesquelles exactement — il n’a pas précisé. Moscou pousse traditionnellement les États-Unis vers un « contact direct », insinuant que le temps joue en sa faveur. Mais aucun accord final n’est conclu.
Les négociations se poursuivent, et tout est en suspens. Certains points disparaissent, d’autres changent de formulation, d’autres encore ne sont pas encore accessibles publiquement.
Cependant, une chose est claire : le sort du plan dépend désormais non pas de ce que Trump appelait « prédéterminé », mais d’un jeu tripartite rigide — Ukraine, UE et États-Unis.
Chaque nouvelle rencontre changera la carte. Parfois — imperceptiblement. Parfois — brusquement.
Mais le document final, s’il apparaît un jour, ne ressemblera certainement pas à l’ultimatum initial.
Et c’est pourquoi il est important de suivre les détails, surtout dans le contexte où le dialogue pacifique se forme désormais non pas dans des formes en coulisses, mais avec la participation de ceux qui portent réellement la responsabilité de la sécurité de la région.
Nous suivons attentivement cette dynamique dans НАновости — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency.
