Les hommes d’affaires ukrainiens Timur Mindich et Alexander Zuckerman, impliqués dans l’affaire de corruption «Midas», pourraient tenter d’éviter le procès en restant hors d’Ukraine. Tous deux se cachent en Israël et, selon l’enquête, utilisent la guerre comme argument de défense dans les tribunaux étrangers.
C’est ce qu’a déclaré le chef de la division des détectives du NABU, Alexander Abakumov, dans une interview à RBC-Ukraine le 17 décembre 2025, commentant les perspectives d’extradition et de possible procès.
«Ici, c’est dangereux» comme ligne de défense
Selon Abakumov, une telle stratégie est déjà devenue typique.
Les personnes qui se cachent de la justice ukrainienne à l’étranger déclarent dans les tribunaux d’autres pays que le retour en Ukraine serait prétendument dangereux à cause de la guerre. Cet argument est utilisé comme une tentative de bloquer l’extradition ou de prolonger le processus pendant des années.
La même logique, a-t-il noté, est appliquée dans le cas de Mindich et Zuckerman.
L’extradition n’est pas retirée de l’ordre du jour
Répondant à la question de savoir si l’extradition de ces hommes d’affaires ou l’examen de l’affaire dans la juridiction israélienne est possible, Abakumov a souligné :
tous les mécanismes juridiques disponibles sont actuellement en cours d’élaboration.
Il ne s’agit pas seulement de l’extradition en tant que telle, mais aussi d’autres formes de coopération juridique internationale qui permettent de ne pas laisser les protagonistes échapper à la responsabilité.
Il y a aussi une expérience positive
Le NABU souligne : l’argument de la guerre n’est pas universel. L’Ukraine a déjà une expérience positive de coopération avec d’autres États pour l’extradition de personnes soupçonnées de crimes de corruption — même dans des conditions de conflit à grande échelle.
Chaque cas de ce type nécessite un travail juridique distinct, des preuves et un dialogue avec les organes judiciaires du pays de résidence.
La principale difficulté — la citoyenneté israélienne
Le facteur clé compliquant cette affaire, selon Abakumov, est que Mindich et Zuckerman sont citoyens israéliens et se cachent précisément là-bas.
Cela augmente automatiquement le seuil pour l’extradition et rend le processus plus complexe d’un point de vue juridique. La législation israélienne et la pratique judiciaire dans de tels cas exigent une argumentation et une base de preuves particulièrement rigoureuses.
Dans le même temps, le NABU souligne une position de principe :
l’important n’est pas le lieu de résidence des protagonistes, mais qu’ils ne doivent pas échapper à la responsabilité, où qu’ils se trouvent physiquement.
Un test pour la justice internationale
L’affaire Mindich et Zuckerman devient un indicateur de la manière dont fonctionnent les mécanismes anticorruption en temps de guerre et d’enquêtes transfrontalières. L’utilisation de la guerre comme argument procédural est un moment sensible pour les tribunaux étrangers, y compris israéliens.
L’Ukraine, pour sa part, démontre qu’elle a l’intention de mener de telles affaires jusqu’au bout et d’utiliser chaque instrument juridique disponible, comme le rapporte systématiquement NAnews — Nouvelles d’Israël | Nikk.Agency.