«Soit la perte de dignité, soit le risque de perdre un partenaire clé» – Le Président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky s’est adressé au peuple ukrainien dans un message vidéo le 21 novembre 2025 – vidéo/traduction

À la lumière de la discussion sur les 28 points complexes du plan, le Président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky s’est adressé le 21 novembre 2025 au peuple ukrainien dans un message vidéo. Le texte est également publié sur la ressource officielle du Président de l’Ukraine.

traduction NAnews :

« Ukrainiens ! Ukrainiennes !

Dans la vie de chaque nation, il y a un moment où tout le monde doit parler. Honnêtement. Calmement. Sans conjectures, rumeurs, commérages, sans rien de superflu. Tel que c’est. Comme j’essaie toujours de vous parler.

Nous vivons actuellement l’un des moments les plus difficiles de notre histoire. La pression sur l’Ukraine est l’une des plus lourdes. L’Ukraine peut se retrouver devant un choix très difficile. Soit la perte de dignité, soit le risque de perdre un partenaire clé. Soit les 28 points complexes, soit un hiver extrêmement difficile — le plus difficile — et d’autres risques. Une vie sans liberté, sans dignité, sans justice. Et pour que nous croyions à celui qui a déjà attaqué deux fois.

On attendra de nous une réponse. Bien que je l’aie déjà donnée. Le 20 mai 2019, lorsque, prêtant serment de fidélité à l’Ukraine, j’ai notamment dit : « Moi, Volodymyr Zelensky, élu Président de l’Ukraine par la volonté du peuple, je m’engage par tous mes actes à défendre la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine, à défendre les droits et libertés des citoyens, à respecter la Constitution et les lois de l’Ukraine, à remplir mes devoirs dans l’intérêt de tous les compatriotes, à rehausser l’autorité de l’Ukraine dans le monde ». Pour moi, ce n’est pas une formalité protocolaire pour la forme — c’est un serment. Et chaque jour, je reste fidèle à chacun de ses mots. Et je ne le trahirai jamais. L’intérêt national ukrainien doit être pris en compte.

Nous ne faisons pas de déclarations bruyantes, nous travaillerons calmement avec l’Amérique et tous les partenaires. Il y aura une recherche constructive de solutions avec notre principal partenaire.

Je présenterai des arguments, je convaincrai, je proposerai des alternatives, mais nous ne donnerons certainement pas à l’ennemi l’occasion de dire que c’est l’Ukraine qui ne veut pas la paix, que c’est elle qui sabote le processus et que c’est l’Ukraine qui n’est pas prête pour la diplomatie. Cela n’arrivera pas.

L’Ukraine travaillera rapidement. Aujourd’hui, samedi et dimanche, toute la semaine prochaine et aussi longtemps que nécessaire. En mode 24/7, je me battrai pour que parmi tous les points du plan, au moins deux ne soient pas négligés — la dignité et la liberté des Ukrainiens. Parce que tout le reste repose précisément sur cela — notre souveraineté, notre indépendance, notre terre, notre peuple. Et l’avenir ukrainien.

Nous devons et nous ferons tout pour que la guerre prenne fin et que l’Ukraine, l’Europe et la paix mondiale ne prennent pas fin.

Je viens de parler avec les Européens. Nous comptons sur les amis européens, qui comprennent bien que la Russie n’est pas loin, qu’elle est proche des frontières de l’UE, que l’Ukraine est actuellement le seul bouclier qui sépare la vie européenne confortable des plans de Poutine. Nous nous souvenons : l’Europe était avec nous. Nous croyons : l’Europe sera avec nous.

L’Ukraine ne doit pas revivre le déjà-vu du 24 février, lorsque nous avions l’impression d’être seuls. Quand personne ne pouvait arrêter la Russie, sauf nos héros qui se sont dressés comme un mur contre l’armée de Poutine.

Et nous avons été très touchés lorsque le monde disait : les Ukrainiens sont incroyables ; mon Dieu, quels Ukrainiens, comment ils se battent, comment les Ukrainiens luttent ; quels titans ils sont. Et c’est vrai. Absolument. Mais l’Europe et le monde entier doivent comprendre une autre vérité — que les Ukrainiens sont avant tout des gens, et que depuis près de quatre ans, nous contenons une des plus grandes armées du monde, nous tenons une ligne de front de plusieurs milliers de kilomètres, et notre peuple subit chaque nuit des bombardements, des attaques de missiles, des frappes balistiques et des frappes de drones, et nos gens perdent chaque jour quelqu’un de leurs proches, et nos gens veulent vraiment que la guerre se termine. Nous sommes bien sûr en acier. Mais même le métal le plus résistant peut céder.

N’oubliez pas cela, soyez avec l’Ukraine, soyez avec notre peuple, et donc — soyez avec la dignité et la liberté !

Chers Ukrainiens !

Souvenez-vous du premier jour de la guerre. La plupart d’entre nous ont fait un choix. Un choix en faveur de l’Ukraine. Souvenez-vous de nos sentiments alors. Comment c’était ? Sombre, bruyant, lourd, douloureux, pour beaucoup — effrayant, mais l’ennemi n’a pas vu nos dos fuyant. Il a vu nos yeux, pleins de volonté de se battre pour ce qui nous appartient. C’est cela la dignité. C’est cela la liberté. Et c’est en fait la chose la plus effrayante qui puisse être pour la Russie — voir l’unité des Ukrainiens.

Alors notre unité était dirigée pour protéger notre maison de l’ennemi.

Et maintenant, l’unité est également nécessaire comme jamais, pour qu’il y ait une paix digne dans notre maison.

Je m’adresse maintenant à tous les Ukrainiens. Nos gens, citoyens, politiciens — tous. Il faut se rassembler. Se ressaisir. Arrêter les querelles. Arrêter les jeux politiques. L’État doit fonctionner. Le parlement d’un pays en guerre doit travailler de manière unie. Le gouvernement d’un pays en guerre doit travailler efficacement. Et nous devons tous ensemble ne pas oublier et ne pas confondre qui est aujourd’hui l’ennemi de l’Ukraine.

Je me souviens comment, le premier jour de la guerre, différents émissaires me transmettaient différents plans, points, ultimatums concernant la fin de la guerre. Ils disaient : soit comme ça, soit rien. Soit vous signez cela, soit vous serez simplement éliminé, et c’est le « président par intérim de l’Ukraine » qui signera à votre place.

Nous savons comment cela s’est terminé. Beaucoup de ces émissaires sont devenus une partie du fonds d’échange et sont partis avec leurs propositions et points « à la maison, au port natal ».

Je n’ai pas trahi l’Ukraine alors, je sentais clairement derrière moi le soutien de chacun. Chacun de vous. Chaque Ukrainien, Ukrainienne, chaque soldat, chaque volontaire, chaque médecin, diplomate, journaliste, tout notre peuple.

Nous n’avons pas trahi l’Ukraine alors, nous ne le ferons pas maintenant. Et je sais avec certitude que dans ce moment vraiment l’un des plus difficiles de notre histoire, je ne suis pas seul. Que les Ukrainiens croient en leur État, que nous sommes unis. Et dans tous les formats de futures rencontres, discussions, négociations avec les partenaires, il me sera beaucoup, beaucoup plus facile d’obtenir une paix digne pour nous et de les convaincre, sachant à cent pour cent : derrière moi — le peuple d’Ukraine. Des millions de nos gens, qui ont de la dignité, qui luttent pour la liberté et qui méritent la paix.

Tous nos héros tombés, qui ont donné leur vie pour l’Ukraine, qui sont maintenant au ciel et méritent de voir de là-haut que leurs enfants et petits-enfants vivront dans une paix digne. Et cette paix sera. Digne, efficace, durable.

Chers Ukrainiens !

La semaine prochaine sera très difficile, riche en événements.

Vous êtes un peuple adulte, intelligent, conscient, qui l’a prouvé à maintes reprises. Et qui comprend qu’en ce moment, il y aura beaucoup de pression — pression politique, informationnelle, de toutes sortes. Pour nous affaiblir. Pour nous diviser. L’ennemi ne dort pas et fera tout pour que nous échouions.

Allons-nous leur permettre de le faire ? Nous n’avons pas le droit. Et nous réussirons. Parce que ceux qui cherchent à nous détruire nous connaissent mal. Ils ne comprennent pas qui nous sommes vraiment, ce que nous sommes, pour quoi nous nous battons, quelles personnes nous sommes. Ce n’est pas pour rien que nous célébrons au niveau de la fête nationale la Journée de la Dignité et de la Liberté. Cela dit qui nous sommes. Quelles sont nos valeurs.

Nous travaillerons sur le terrain diplomatique pour notre paix. Nous devons travailler de manière unique à l’intérieur du pays pour notre paix. Pour notre dignité.

Pour notre liberté. Et je crois, et je sais que je ne suis pas seul. Avec moi — notre peuple, la société, les guerriers, les partenaires, les alliés, tous nos gens. Dignes. Libres. Unis.

Joyeuse Journée de la Dignité et de la Liberté !

Gloire à l’Ukraine !«